Il y a presque 3 mois jour pour jour, je prenais mon envol en deltaplane au dessus du quartier, et de la plage, de São Conrado à Rio de Janeiro. Retour sur cette belle expérience dans la Cidade Maravilhosa…
Tout comme le voyage en lui même, ce vol en deltaplane était une improvisation presque totale. Un truc lancé sur un coup de tête, en voyant la pub dans un guide touristique. À ce moment là je suis encore sur mon île et fait part de l’idée à mon ami Bruno, quelques miliers de kilomètres plus loin, au Brésil.
Le temps passe, j’arrive à São Paulo, passe par l’Argentine et l’Uruguay, puis rentre au Brésil. Le jour de notre départ pour Rio arrive et nous n’avons plus parlé de deltaplane. C’est donc à le mode brésilienne que l’on prépare finalement cela : au dernier moment, la veille du départ ! Ou plutôt le jour même, nous sommes parti de nuit.
Pour voler à Rio, le choix ne manque pas (autres que les vols dans les favelas, qui sont tout autre chose…). Toutes les écoles de vols sont concentrées sur la plage de São Conrado, au sud-ouest de la ville. Un peu au hasard nous réservons avec une de ces écoles et nous voilà en route pour Rio.
Après une première journée des plus touristiques (Pain de Sucre, Botafogo, Corcovado et Christ Rédemtpeur), le jour du vol arrive. Nous avons rendez-vous à 10h devant un hôtel d’Ipanema, un certain Thiago doit venir nous chercher. Après avoir cuit durant de longue minutes sous le soleil, déjà de plomb, notre chauffeur arrive. C’est avec joie que nous entrons dans la voiture climatisée.
Quinze minutes plus tard, nous voilà sur la plage de São Conrado. L’abondance de deltaplanes et de parapentes atterrissant à même le sable nous le confirme : nous sommes au bon endroit. Marcio, notre instructeur, est en vol. Nous l’attendons avec un mélange d’impatience et d’excitation.
Je me met donc aussi à courir, pour me jeter dans le vide avec un type rencontré 30 minutes auparavant
Le voilà ! Il se pose en douceur sur le plage, sa cliente un peu moins. Peu importe, on attends depuis trop longtemps maintenant. Alors que quelqu’un s’occupe déjà de démonter le deltaplane, Marcio, qui est bilingue (ça m’arrange), nous prends en compte. Rapidement nous devenons membre du Clube São Conrado de vôo livre (Club de vol libre de São Conrado), moyennant finance bien sûr. Apparemment ça sert d’assurance en cas de pépins. Ouais, on sait jamais…
Il est alors temps de se rendre au sommet de Pedra Bonita (520 mètres), dans la forêt de Tijuca, point de départ de notre vol. Avant cela, on enfile les baudriers (aux allures de plastrons) puis nous voilà séparés. Je volerais en tandem avec Marcio tandis que Bruno nous suivra sur un autre deltaplane avec son instructeur. Une instruction d’approximativement 2 minutes s’en suit. Marcio me montre comment s’effectuera le départ sur la rampe en bois. Nous faisons un aller-retour en courant sur le terre plein puis il juge que je suis bon pour le décollage. Soit…
Je suis à présent au pied de la rampe. L’appareil photo et la caméra sont fixés sur le côté droit du deltaplane. Marcio et moi sommes bien attachés au deltaplane (une vérification ne fait pas de mal). Le moment est venu !
Marcio pose un pied sur le rampe, j’éxécute à l’imitation et, sans temps de réflexion ni un mot, il se met à courir. Pris un peu de cours et sans autre alternative, je me met donc aussi à courir, pour me jeter dans le vide avec un type rencontré 30 minutes auparavant ! 5 mètres plus loin, c’est ce qui arrive, et je manque de me payer un de montant de la barre de controle, mais je vole ! Une sensation grisante, qui l’est d’autant plus lorsque je me retrouve les bras grand ouvert, tel un oiseau, au dessus de l’océan atlantique.
Le temps est couvert, mais d’après Marcio c’est le meilleur temps pour voler. J’aperçois malgré tout, à l’ouest, le quartier Barra da Tijuca et ses 18 km de plage. C’est dans ce coin de Rio que se dérouleront nombre d’épreuves des JO 2016. Vers l’est la visibilité se limite au favela Rocinha, le plus gros de la ville, et sous mes pieds le quartier de São Conrado, sa plage et la forêt de Tijuca.
6-7 minutes plus tard, nous nous posons tout en douceur sur le sable, malgré la vitesse à laquelle le deltaplane pique du nez pour l’atterrissage. Bruno atterrit 2 minutes plus tard, sur le carré d’herbe qui juxte la plage. Une dernière photo avec ce cher Marcio, puis récupérons les photos et vidéos du vol et Thiago nous ramène du côté d’Ipanema. Le temps est venu de se boire un lait de coco, en déambulant le long de la plage, l’air d’un fameux morceau de bossa nova se jouant dans nos têtes.
Pour ceux que ça intéresse, ou qui aurait atterrit ici à la suite d’une recherche, voilà quelques infos pour vous envoler au dessus de Rio vous aussi.
J’ai donc volé avec EasyFly Rio, sous la houlette du très sympathique Marcio Borges.
Toutes les infos nécessaires sont sur le site http://easyflyrio.com.br/en/
Toutes, sauf le prix, qui est d’environ 400R$ (env. 170€). J’avoue que je ne me souviens plus exactement. Une chose est sûre, ce prix inclut les photos et la vidéo (remis sur CD et DVD à l’issue du vol). Si ma mémoire est bonne, le prix pour ces souvenirs digitaux est de 120R$.
À cela s’ajoute l’adhésion au club de vol, qui est de 15R$.
Comptez donc en gros 300R$ pour le transport depuis Ipanema et le vol seulement.
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2 commentaires sur Vol au dessus de Rio
Quelle sensation incroyable, je veux le faire!
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