Jeju-do, ça ne vous évoque probablement rien. Rien, sauf si vous vous êtes déjà rendu en Corée du Sud. Auquel cas, vous avez sûrement déjà entendu parler de cette île, au sud-ouest du pays. Jeju c’est un peu la Corse de la Corée : destination privilégiée des touristes, région la plus méridionale du pays, sites naturels exceptionnels et un dialecte différent du continent.
Bien évidemment, je ne suis pas là pour faire l’analogie entre ces 2 îles. Revenons en donc à Jeju (tchédjou), cette île volcanique inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Très peu connue des occidentaux, l’île attire pas mal de touristes asiatiques, chinois, japonais et coréens bien sûr.
A à peine plus d’une heure de vol de Séoul, Jeju-do mérite qu’on s’y attarde. J’y ai passé 3 jours en février 2011, voici un liste non exhaustive de ce que vous réserve la plus petite province de Corée du Sud (env. 1800 km2).
En gros ça veut dire le temple (sa) de la grotte (gul) de Sanbang, qui est la montagne où se situe ce complexe templier. Alors qu’un ensemble de statues et bâtiments religieux se trouve juste au-dessus de la route, le temple Sanbanggul se trouve lui plus haut, au pied de la montagne. Si vous ne vous laissez pas effrayer par les quelques dizaines (centaines ?) de marches pour y accéder, vous serez accueilli là-haut par une musique zen et pourrez apprécier, outre le temple (qui reste une grotte avec une statue et des bougies), la vue sur la côte sud-ouest de Jeju.
C’est l’une des 3 cascades de l’île, située au sud, à l’entrée ouest de Seogwipo. Un grand parking vous permet d’y laisser votre véhicule. Oui, louer une voiture à Jeju est un très bon investissement, d’autant plus que ce n’est pas cher. Reste à se rendre à pieds à la cascade. La ballade ne faire guère plus de 600 mètres mais n’en reste pas moins très agréable. On a même du mal à se faire à l’idée qu’on est en pleine ville !
Je suis à peu près sûr que ce nom ne vous évoque rien. Et si je vous dis le Chaussée des Géants d’Irlande du Nord ? Hé oui, Jusangjeolli est une formation rocheuse volcanique du même type. Situé à mi-chemin entre Sanbanggulsa et Cheonjiyeon, le lieu vaut le détour. Il est vrai que ce genre de formation rocheuse n’est pas visible de partout. Alors, étant sur un île entièrement volcanique, pourquoi s’en priver ?
Ce village reconstitué vous ramène à la fin du 19e siècle sur l’île de Jeju. Une ballade historique dépaysante et, ma foi, intéressante et amusante. Outre découvrir comment vivaient les habitants de l’île à cette époque (leurs chiottes étaient pour le moins rustiques !), vous pourrez aussi vous adonner à quelques jeux traditionnels et autres activités de l’époque.
Vous vous rappelez de la signification de gul ? Oui, Manjanggul est aussi une grotte. Pour être plus précis, c’est un tunnel de lave, l’un des plus long au monde ! Si Jeju est inscrite au Patrimoine de Mondial de l’UNESCO, c’est un peu grâce à cet endroit. La partie « visitable » du tunnel s’étend sur environ 1 km (pour un total d’environ 7 km), jusqu’à une colonne de lave. Elle par contre est bien la plus haute au monde avec ses près de 8 mètres !
Cet endroit s’impose pour moi comme un incontournable de l’île. Il sera d’autant plus apprécier, pour sa fraicheur, une fois sorti du labyrinthe de Gimnyeong, à 500 mètres de là.
La particularité de ce petit labyrinthe réside dans son organisation. En plus d’avoir la forme de l’île, 6 autres « symboles » de Jeju se cachent dans son dédale de haies. Une autre façon d’en apprendre un peu plus sur cette province de Corée du Sud.
N’oubliez pas de sonner la cloche une fois que vous aurez trouvé la sortie !
Contrairement au reste de l’île, la ville de Jeju en elle même (l’île est divisé en 2 parties, Jeju-si au nord, Seogwipo-si au sud) n’a que peu de choses à offrir. La principale « attraction » est Yongduam (용두암), un rocher, façonné par vents et marées en une tête de dragon sortant des flots. Ce sera l’occasion d’y voir des Haenyo (해녀), ces femmes plongeuses (en apnée) représentatives de la structure matriarcale de l’île.
Vous pourrez vous attarder au pavillon Gwandeokjeong (관덕정), plus veille structure de l’île encore debout et centre d’entrainement pour les soldats (15e siècle). Juste devant siègent 2 Dolhareubang (돌하르방). Définitivement le symbole le plus connu de Jeju-do ! Il est impossible de rester sur l’île sans apercevoir ces statues de roches basaltiques (originales ou copies pour touristes). Ces 2 là sont d’époques et ils sont rares. En effet il n’y en a que 45 sur l’île ! Puisque vous êtes juste devant, entrez faire un tour dans Mokgwana (목관아), ancien siège du gouvernement de l’île lors de la période Joseon.
Reste Samseonghyeol (삼성혈). Situé au centre d’une petite forêt urbaine, ce lieu abrite quelques structures servant à la préparation des cérémonies dédiées aux ancêtres. Mais son nom (« Les trous des 3 clans« ) vient des trois trous dans le sol qui se trouvent en son centre. C’est d’ici que seraient sortis les 3 divinités (Bu, Yang et Go) à l’origine de Jeju. Ces 3 noms de familles sont aujourd’hui très répandus sur l’île. On dit que ces trous n’ont jamais été bouchés. Ni par le temps, ni par le climat. Outre les fondateurs des lieux, je crois qu’on tient aussi ici les ancêtres de la DDE… Entre mythe et réalité, Samseonghyeol vous occupera l’espace d’une heure.
Et s’il vous reste du temps avant de quitter l’île, pas très loin de l’aéroport se trouve le Marché Traditionnel de Dongmun (동문재래시장). Un vrai marché à l’asiatique, sur près de 2 hectares ! De quoi se restaurer et acheter quelques fameuses oranges de Jeju avant de retourner sur la péninsule coréenne.
Je pourrais vous parler de l’île d’Udo (우도), au nord-est. Ou bien de Seongsan Ilchulbong (성산일출봉), près du port de départ pour Udo. Mais je n’ai malheureusement pas eu le temps de m’attarder dans ces endroits qui, pourtant, promettent de belles choses (d’après le peu que j’en ai vu et ce que j’ai lu).
Alors je vous conseillerais plutôt des choses différentes, comme le Jeju Sex & Health Museum, qui transformerais presque le sexe en un art. Ou alors le Teddy Bear Museum, qui retrace quelques scènes historiques à l’aide d’ours en peluche. L’occasion d’apercevoir aussi l’ours en peluche le plus cher du monde. Ces 2 musées insolites ne nécessiteront même pas de détour puisqu’ils se trouvent respectivement près de Sanbanggulsa et de Jusangjeolli.
Pour en finir avec les activités que vous offre l’île, il y a aussi Dokkaebi Road. Cette route à la particularité rare d’être en pente alors que tout autour vous laisse penser qu’elle monte. Il est marrant de voir (ou plutôt d’en avoir l’impression) un bus gravir une pente, moteur coupé.
Le dernier, et pas des moindre : le mont Halla (한라산), volcan, désormais éteint, à l’origine de l’île de Jeju (oui parce que Samseonghyeol ça reste un mythe hein !). Du haut de ses 1 950 mètres, c’est le point culminant de Corée du Sud. La route la plus directe pour s’y rendre passe justement par Dokkaebi Road, et relie la côte nord à la côte sud en l’espace d’une heure. De là haut, profitez du panorama, si vous avez la chance de ne pas avoir de brouillard.
La taille de Jeju-do permet de voir toutes ces attractions en l’espace de 3 jours. Comme ce fût mon cas. Mais je suis à peu près sûr que même une semaine sur l’île ne serait pas trop pour en faire le tour, et en profiter comme il se doit.
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Réponse au tag de Camille
2 commentaires sur Découverte de l’île de Jeju
merci pour toutes les infos sur jeju …3 jours, c’est ce que j’avais pensé ! ( sur un total de 17 jours en corée du sud ). Merci encore pour les commentaires et les photos.
Je t’en prie !
J’ai vu passer une info comme quoi il y avait à présent un bus qui faisait le tour de l’île plusieurs fois par jour. A voir c’est quoi le mieux entre ça et la location de voiture 😉